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Ligue 1 - Ben Arfa : "L'OM, c'est l'idéal"



Eurosport - ven, 04 juil 13:21:00 2008


Après un transfert à rebondissements, Hatem Ben Arfa a pris ses marques à Marseille.
Heureux d'avoir pu signer à l'OM, l'international tricolore
espère maintenant reprendre sa progression au sein d'un club qu'il qualifie d'idéal pour un footballeur.

HATEM BEN ARFA, vous quittez le champion de France en titre pour venir à Marseille. Quelles sont les raisons de ce choix ?
H.B-A. : Je suis très heureux de rejoindre l'OM. Mon souhait, c'était de partir de Lyon. J'aurais pu rester, mais je voulais venir dans ce club car je sais qu'ici on peut passer des paliers rapidement. C'est vraiment une satisfaction d'être ici aujourd'hui. Venir à Marseille, c'est une réflexion personnelle. Je sais tout ce qui peut se passer ici. J'ai tout pris en compte. Mon choix a été clair et net. Je n'ai donc aucun regret. Au contraire, c'est vraiment un soulagement.
Votre transfert n'a pas été simple. Qu'est qui bloquait votre arrivée à l'OM ?
H.B-A. : Les dirigeants lyonnais m'avaient donné leur parole et m'avaient promis une prime de départ. Mais au moment de payer cette prime, ils n'ont pas tenu leur parole, pas respecté leur promesses. C'est ce que j'ai rappelé devant la commission de la Fédération française à Paris. J'ai mis l'accent sur les valeurs humaines, pas sur les contrats. J'ai parlé avec le coeur en expliquant ce que je pensais profondément.
La LNF a finalement validé votre transfert. On imagine que c'était un gros soulagement...
H.B-A. : Oui, il fallait vraiment trouver un arrangement. Je ne voulais pas rester à Lyon. C'était clair : je voulais rejoindre Marseille ! Si l'OL m'avait retenu contre mon gré, je pense que j'aurais arrêté le football.
Vous avez pris des risques en allant jusqu'au bras de fer avec le club lyonnais...
H.B-A. : La vie est faite de risque. Il faut savoir en prendre pour avancer. On sait que ça peut basculer d'un côté ou de l'autre. Mais quand on a un principe, on s'y tient. C'est ma philosophie. C'est pour cela que j'ai voulu aller jusqu'au bout de ma démarche. Maintenant, j'ai la conscience tranquille.
Avez-vous eu des contacts avec des clubs étrangers ?
H.B-A. : Lorsque le litige financier m'opposant à Lyon est apparu, l'OL a contacté directement le Real Madrid. Les dirigeants lyonnais m'ont envoyé des représentants du Real qui m'ont expliqué qu'ils étaient prêts à prendre en charge ma prime de départ. Mais je ne voulais pas aller là-bas, mon choix c'était Marseille. Lyon m'a poussé à signer au Real. Ça les arrangeait financièrement et pour plein d'autres choses. Mais mon choix c'était de venir à Marseille. C'était une volonté qui venait du plus profond de mon coeur.
Claude Puel a-t-il insisté pour vous garder à Lyon ?
H.B-A. : Je n'ai pas eu l'occasion de parler avec le nouveau coach. On m'a dit qu'il voulait discuter avec moi, mais c'était trop tard, mon choix était déjà fait.
Pourquoi n'avez-vous pas réussi à vous imposer à Lyon ?
H.B-A. : Je n'ai pas d'explication. Tout ce que je sais, c'est que j'ai beaucoup appris de mon passage à Lyon. C'est une page dans ma vie qui a été importante. C'était la fin d'un cycle avec Lyon. Il fallait que je change d'air. A Marseille, je vais récolter tous les fruits de mon apprentissage à Lyon.
Quelle est la différence entre Marseille et Lyon ?
H.B-A. : Ce sont les deux plus grands français. Mais à Marseille, le public est beaucoup plus chaleureux, plus enthousiaste. C'est important d'avoir des supporters qui nous suivent partout, en France comme à l'étranger. Ils nous encouragent tellement que l'on a l'impression qu'ils sont sur le terrain. Ça nous pousse, ça nous donne des ailes surtout quand l'équipe marche bien. C'est ce que j'aime vraiment.
L'omniprésence des supporters ne va-t-elle pas vous gêner ?
H.B-A. : Non, car tout le monde vibre pour ce club. Je suis très pressé de pouvoir évoluer au stade Vélodrome. J'espère que le public va m'aider à m'adapter. Après c'est à moi de faire ce qu'il faut. J'ai une pression positive, une pression qui pousse à nous dépasser, une pression que j'aime. Je suis admiratif de voir le nombre de supporters partout où l'OM passe. C'est vraiment la chaleur du Sud. J'ai d'ailleurs pu constater avec Lyon quand je suis venu jouer au Vélodrome combien le public était connaisseur. J'ai aimé l'ambiance ce jour-là. Ça m'a touché de me faire applaudir par les supporters marseillais. Depuis que je suis petit, l'OM représente vraiment quelque chose pour moi. Et ce match a accentué ma volonté de venir ici. Je suis réellement très heureux d'être là aujourd'hui.
Avez-vous déjà eu l'occasion d'évoquer votre rôle au sein de l'équipe avec Eric Gerets ?
H.B-A. : Le coach, je l'ai eu au téléphone avant de signer. Il m'a appelé pour me dire de venir. Nous n'avons pas encore parlé de mon positionnement sur le terrain. Je n'ai pas vraiment de préférence quand à mon rôle. C'est au coach de décider.
Dans quel domaine comptez progresser en venant à l'OM ?
H.B-A. : L'OM a voulu me recruter pour mes qualités. Je vais donc essayer de participer à la réussite offensive du club tout en ne négligeant pas les tâches défensives. Je vais essayer d'apporter quelque chose en plus. Mais notre réussite passera par toute l'équipe et tout le collectif pour que on réalise quelque chose de grand. A Marseille, je vais franchir des paliers aussi bien sur le plan sportif qu'extra-sportif. L'OM, pour un joueur de football, c'est vraiment l'idéal.
Pape Diouf estime que vous êtes dans la lignée de grands dribbleurs comme Magnusson ou Waddle. La barre n'est-elle pas trop haute ?
H.B-A. : Moi, je suis Hatem Ben Arfa. Je vais essayer de suivre leur trace et si mon nom est un jour écrit à leur côté, je serai très fier.
Certains disent de vous que vous avez mauvais caractère...
H.B-A. : Demandez à ceux qui me connaissent vraiment ! Et ils vous répondront. Les journalistes disent que j'ai mauvais caractère parce qu'ils ne me connaissent pas. Tout simplement. On en reparlera dans six mois. Vous pourrez alors demander à mes coéquipiers et à mon président qui je suis vraiment.