poéme du moi de fevriér

Nuit de Vie

a vie je la comprends depuis un certain temps
Dès que tombe la nuit l’aveugle me surprend

Des phrases que j’écris rattachées au présent
Ah ! fuir ce que je suis à l’aube de mes ans

Toujours avoir vingt ans au-dessus des seize ans
L’esprit encore clair au chevet de l’automne
En pluie qui caracole sur les jarrets du temps
La fleur au goût de l’ombre qui n’a plus peur du sang

Regarde sur moi tombe on y voit le printemps
Qui côtoie les secondes donner au cœur du vent
Oui ! vois comme elle sombre en terre elle s’étend
Sur le froid de la combe se creuse un autre chant

Va ! pleure sur cette chose qui a été Mot dits
Au cœur pur de la prose au centre du mépris
Bats-toi pour cette cause car elle n’a pas de prix
Du chemin de la rose tu feras son crédit

A la place de l’ode se graverat je dis
Le vaccin mit en cause tuera je le prédis
En sueur je me pose la tête sur le lit
La question qui me ronge en vers je suis poli

Me reste dans la gorge tout au fond de l’étui
Douce voix qu’une forge a extrait de mes cris
Oraison de la toge porté en crucifix
La saison de la terre a lieu tous les midis

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